Transdev France dans le Bassin d’Arcachon

Publié le 27 mai 2024

Implantée à la Teste-de-Buch, la société Transdev Bassin d’Arcachon exploite le réseau Baïa sur les 4 communes – Arcachon, La Teste-de-Buch, Gujan-Mestras et Le Teich – de la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Arcachon Sud.

Avec une forte activité saisonnière pendant la période estivale, Transdev Bassin d’Arcachon recrute pour répondre aux besoins et assurer les services de transport de voyageurs.

Valentin Bonnaire - Transdev Bassin d'Arcachon
Réseau Baïa - Arcachon
Flexnav - Transdev Bassin d'Arcachon

Depuis 3 ans, Transdev Bassin d’Arcachon utilise notre GPS de formation Flexnav, un outil permettant d’accompagner les conducteurs dans leur apprentissage de lignes.

À cette occasion, nous avons interrogé Valentin, Responsable d’exploitation chez Transdev Bassin d’Arcachon pour comprendre son métier et la structure de Transdev Bassin d’Arcachon.

LE RETOUR D’EXPÉRIENCE DE VALENTIN, RESPONSABLE D’EXPLOITATION CHEZ TRANSDEV BASSIN D’ARCACHON

Pouvez-vous vous présenter ?

Bien sûr, je m’appelle Valentin BONNAIRE. Je suis responsable d’exploitation chez Transdev Bassin d’Arcachon depuis mai 2023. Depuis cette date, j’ai appris beaucoup de choses car je ne suis pas du métier de l’exploitation. J’ai effectué un cursus dans le monde des transports en commun avec un Master TURP – Transports urbains et régionaux de personnes que j’ai validé en 2021. À la suite de mon Master, j’ai travaillé en Bureau d’Études spécialisé dans le transport en tant que consultant mobilité. Depuis mai, je suis arrivé à l’exploitation sur un réseau urbain car j’avais besoin de concret et d’un équilibre entre le terrain et le bureau.

Depuis quand existe cette formation ?

En 2021, je faisais partie de la 29e promotion. Le Master 1 est vraiment orienté transport de marchandises et de voyageurs et la spécialisation se fait lors du Master 2. De mon côté, j’ai choisi le transport de voyageurs et offrir des possibilités de transport me correspondait davantage.

Auprès de quel organisme avez-vous fait votre formation ?

C’est une formation qui est co-accréditée par l’Université Lumière Lyon 2 et l’ENTPE (École nationale des travaux publics de l’état).

Quelles raisons vous ont amené à choisir une carrière dans le domaine du transport ?

Alors, ça s’est fait un petit peu par défaut. Après ma licence d’économie et de gestion, j’ai eu le questionnement de ce que je voulais faire. C’est un peu le hasard ; un ami avait fait le Master TURP en m’en disant que du bien et j’ai tenté cette direction. Aujourd’hui, le défi principal consiste à proposer un service de transport adapté à des clients sans voiture personnelle ou désireux de se déplacer de manière plus responsable.

Qu’est-ce qui vous a orienté vers le domaine urbain plutôt que vers le domaine interurbain ?

Je préfère et je trouve plus intéressant à la fois sur le plan personnel et professionnel de travailler dans le domaine de l’urbain. Il est aussi plus facile de recruter dans ce secteur par rapport à l’interurbain. Le recrutement est encore une problématique assez marquée dans l’interurbain alors que dans l’urbain, notamment dans les 4 communes du réseau Baïa, nous proposons des services du matin (6-13h) ou de l’après-midi (13-20h). Cette plage horaire permet d’obtenir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle pour les conducteurs.

Quel est votre rôle au quotidien au sein de l’exploitation Transdev Bassin d’Arcachon ?

Aujourd’hui, j’ai un rôle multi-casquette. Je suis responsable exploitation mais j’ai plusieurs missions au quotidien. Ma mission principale est d’assurer la qualité de service sur le réseau, faire en sorte que les bus passent à l’heure et respectent une certaine ponctualité, c’est le plus important. Il y a beaucoup de management avec les 62 conducteurs que nous avons ; comprendre les motivations et craintes de chacun, comment arriver à les ajuster pour que tout le monde soit dans les meilleures conditions de travail au quotidien. La gestion de planning fait aussi partie de mon quotidien. Il faut s’adapter à des contraintes, à des absences prévues, des congés payés, donc c’est beaucoup d’anticipation. Il y a aussi cette relation avec les agences d’intérim. Aujourd’hui, on travaille avec 4-5 agences d’intérim, c’est très important d’avoir de bonnes relations avec eux car ils nous fournissent du personnel doté de permis D donc après c’est à nous de les accueillir du mieux possible et arriver à les fidéliser pour qu’ils aient envie de revenir travailler avec nous par la suite. Beaucoup de gestion des aléas aussi, comme les déviations non programmées, il faut être assez réactif pour que le service soit assuré en temps et en heure et trouver des solutions rapidement. Beaucoup de planification sur du court terme, moyen terme et long terme. Typiquement, aujourd’hui, nous sommes fin mars mais je suis déjà sur les effectifs de la période estivale 2024 sachant que le réseau d’Arcachon est très saisonnier entre le mois de mai et septembre où nous avons beaucoup d’activités et nos salariés partent en congés donc il faut trouver des solutions pour compenser ces départs.

Quelle est la différence entre un Directeur d’exploitation et un Responsable d’exploitation ?

Alors, ici nous avons un Directeur de réseau, Maxime LARONDELLE qui a un rôle double, il gère les réponses à appel d’offres et est présent pour comprendre les problématiques terrain. Le responsable d’exploitation gère les missions évoquées précédemment. Ici, nous n’avons pas de directeur d’exploitation car nous sommes un petit réseau.

Pourriez-vous présenter la structure ?

À Transdev Bassin d’Arcachon, nous sommes environ 70 salariés soit 62 conducteurs, 3 exploitants, 2 mécaniciens, 2 agents commerciaux, 1 responsable d’exploitation, 1 responsable de production et le Directeur de réseau. Nous travaillons pour la COBAS (Communauté d’Agglomération Bassin d’Arcachon Sud) qui nous délègue l’exploitation du réseau Baïa. La COBAS, c’est quatre communes : Arcachon, La Teste de Buch, Le Teich et Gujan-Mestras. Avant 2022, sur l’ancien réseau, nous allions légèrement jusqu’à Biganos mais depuis la nouvelle DSP, on s’arrête au Teich sur la partie Est et l’été, nous allons jusqu’aux plages océanes alors qu’en temps normal, on s’arrête à la Dune du Pyla avec la ligne 3, qui est très saisonnière.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus quotidien ?

Le fait que les journées sont très différentes, c’est vraiment ce que je cherchais ! Avoir des situations différentes à gérer tous les jours ; mois après mois, on a pu voir beaucoup de cas mais c’est vrai qu’au début c’était beaucoup d’apprentissage sur la gestion des différentes situations. Les journées sont très rythmées et très diverses. On peut avoir des sujets RH avec des salariés qui rencontrent des particularités ou même du terrain s’il faut changer un bus. Il faut être assez flexible et polyvalent.

Rencontrez-vous des problématiques au quotidien versus le reste de l’année ?

Le défi principal, c’est la formation des intérimaires liée au recrutement pour la période estivale de mars/avril à fin août. Soit les conducteurs sont nouveaux soit ils étaient déjà présents les années précédentes ou restent tout au long de l’année.

Il faut prendre le temps de former ces personnes, aujourd’hui, ça représente un coût pour l’entreprise, financier et en termes de temps car on souhaite que l’intérimaire soit à l’aise sur ses services. On investit une semaine de formation pour repérer les lignes, connaître les véhicules, les différentes procédures donc c’est un ensemble sur les 5 jours de formation que je mets en place pour chaque nouvel arrivant, c’est 5 formateurs/formatrices différents qui les assistent. Même si nous sommes un petit réseau, nous avons quand même 70 salariés mais finalement, on voit très vite les mêmes visages et c’est assez familial chez nous. Il y a une bonne ambiance de travail ce qui nous permet de fidéliser plus facilement.

Comment avez-vous instauré cette atmosphère familiale au sein de l’exploitation ?

L’esprit de famille a toujours été présent ici. C’est quelque chose qui m’a attiré. Dès les premiers jours, je l’ai ressenti. Toutes les portes sont ouvertes, c’est un appel à l’échange, on peut discuter avec tout le monde, demander des informations. C’est aussi le fait d’être dans une région où les gens sont assez ouverts d’esprit et on peut très facilement s’intégrer dans l’entreprise.

Combien d’intérimaires recrutez-vous pour la saison estivale ?

Nous n’avons pas de chiffres précis mais plus je recrute, plus je peux offrir la possibilité à mes salariés de prendre des congés. Notre objectif est d’avoir des personnes investies, qui comprennent notre quotidien et notre façon de travailler. L’année dernière, nous avions environ 15 intérimaires. Cette année, je vise plutôt 20 intérimaires.

Vous évoquiez le fait que vous avez déjà préparé la saison. En temps normal, quand préparez-vous la saison estivale ?

On va dire que ça ne s’arrête jamais. Déjà à la fin de saison de l’année N, on fait le point avec l’intérimaire pour savoir si le travail, l’ambiance de travail et le réseau lui ont plu et on fait déjà un travail pour savoir si l’intérimaire souhaite travailler pour la prochaine saison avec nous. C’est donc un travail sur toute une année ; ça se calme un peu entre novembre et février car la période est un peu plus calme avec les fêtes mais dès le mois de mars, je me relance dans le recrutement pour savoir s’ils sont disponibles, à quelle période, c’est beaucoup de travail en amont pour préparer et ajuster les besoins en fonction des congés payés des salariés.

Avez-vous la chance de revoir les mêmes intérimaires année après année ?

Alors justement c’est un avantage chez nous. Quand les saisons se passent bien et quand les intérimaires sont contents de l’environnement et de la qualité de travail, ils sont amenés à revenir ; ce n’est pas le cas de tout le monde mais c’est vrai qu’on a des personnes qui reviennent année après année comme des retraités, des personnes qui recherchent un complément d’activité sur l’été, on a beaucoup de profils différents ce qui est aussi une force pour nous.

La pénurie de conducteurs est un réel sujet pour vous ?

Pour nous, non car nous avons nos effectifs et nous ne sommes pas en négatif ce qui nous permet d’assurer correctement nos services et éviter des pénalités. Aujourd’hui, on a cette chance mais aussi le fait de disposer de suffisamment de ressources en intérim. Mais ça n’a pas été toujours le cas. Nous avons aussi de gros problèmes de logements sur la bassin d’Arcachon. C’est aussi un critère de notre côté de savoir si le candidat a la possibilité de se loger sur le bassin.

Avez-vous été impliqué dans l’élaboration de l’offre commerciale pour la période estivale ?

Le contrat a été signé en 2022 et court jusqu’en 2028. On est force de proposition en termes d’ajustements et améliorations. Souvent, les ajustements proviennent d’éventuelles réclamations clients que l’on écoute et en fonction de la pertinence de la réclamation, on remonte l’information à notre autorité organisatrice qui ensuite prendra la décision de faire un avenant au contrat, si on change des choses comme des ajouts d’arrêts intermédiaires.

Et vous faites du TAD ?

Oui tout à fait, nous avons trois types de TAD que l’on sous-traite. Le TAD nuit fonctionne tous les jours de 19h à 3h du matin en juillet et août, on s’en occupe directement l’été via une plateforme de réservation. On a aussi le TAD PMR et le TAD senior, uniquement aux personnes de plus de 75 ans.

En plus du TAD, sous-traitez-vous d’autres activités ?

Alors, on sous-traite donc la partie TAD et la partie scolaire car on n’a pas les effectifs ni le matériel roulant. On sous-traite à deux entités : les Transports David CFTI qui sont situés à Salles, à une vingtaine de kms et Keolis qui est situé à La Teste-de-Buch. On a aussi le Bus de mer entre le port d’Arcachon et la jetée du Moulleau avec un arrêt à la jetée Thiers. L’avantage c’est que c’est un service au même prix qu’un billet de bus à 1€ pour une durée de 60 minutes. C’est un service peu connu mais qui permet de naviguer un peu en mer au même prix que le bus et moins cher qu’un bateau touristique.
Exploitation Transdev Bassin d'Arcachon

Merci Valentin pour votre retour d’expérience et aux équipes de Transdev Bassin d’Arcachon pour leur confiance ! Nous leur souhaitons bonne route.