LE RETOUR D’EXPÉRIENCE DE VALENTIN, RESPONSABLE D'EXPLOITATION CHEZ TRANSDEV BASSIN D'ARCACHON.
Implantée à la Teste-de-Buch, la société TRANSDEV BASSIN D'ARCACHON exploite le réseau Baïa sur les 4 communes – Arcachon, La Teste-de-Buch, Gujan-Mestras et Le Teich – de la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Arcachon Sud.
Avec une forte activité saisonnière pendant la période estivale, Transdev Bassin d’Arcachon recrute pour répondre aux besoins et assurer les services de transport de voyageurs.
Depuis 3 ans, Transdev Bassin d'Arcachon utilise notre GPS de formation Flexnav, un outil permettant d'accompagner les conducteurs dans leur apprentissage de lignes.
Pouvez-vous vous présenter ?
Bien sûr, je m’appelle Valentin BONNAIRE. Je suis responsable d’exploitation chez Transdev Bassin d’Arcachon depuis mai 2023. Depuis cette date, j’ai appris beaucoup de choses car je ne suis pas du métier de l’exploitation. J’ai effectué un cursus dans le monde des transports en commun avec un Master TURP – Transports urbains et régionaux de personnes que j’ai validé en 2021.
À la suite de mon Master, j’ai travaillé en Bureau d’Études spécialisé dans le transport en tant que consultant mobilité. Depuis mai, je suis arrivé à l’exploitation sur un réseau urbain car j’avais besoin de concret et d’un équilibre entre le terrain et le bureau.
Quelles raisons vous ont amené à choisir une carrière dans le domaine du transport ?
Après ma licence d’économie et de gestion, j’ai eu le questionnement de ce que je voulais faire. C’est un peu le hasard ; un ami avait fait le Master TURP en m’en disant que du bien et j’ai tenté cette direction. Aujourd’hui, le défi principal consiste à proposer un service de transport adapté à des clients sans voiture personnelle ou désireux de se déplacer de manière plus responsable.
Transport urbain ou transport interurbain ?
Je préfère et je trouve plus intéressant à la fois sur le plan personnel et professionnel de travailler dans le domaine de l’urbain. Il est aussi plus facile de recruter dans ce secteur par rapport à l’interurbain. Le recrutement est encore une problématique assez marquée dans l’interurbain alors que dans l’urbain, notamment dans les 4 communes du réseau Baïa, nous proposons des services du matin (6-13h) ou de l’après-midi (13-20h). Cette plage horaire permet d’obtenir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle pour les conducteurs.
Quel est votre rôle au quotidien ?
Aujourd’hui, j’ai un rôle multi-casquette. Je suis responsable exploitation mais j’ai plusieurs missions au quotidien. Ma mission principale est d’assurer la qualité de service sur le réseau, faire en sorte que les bus passent à l’heure et respectent une certaine ponctualité, c’est le plus important.
Quelle est la différence entre un Directeur d'exploitation et un Responsable d'exploitation ?
Il y a beaucoup de management avec les 62 conducteurs que nous avons ; comprendre les motivations et craintes de chacun, arriver à les ajuster pour que tout le monde soit dans les meilleures conditions de travail au quotidien. La gestion de planning fait aussi partie de mon quotidien. Il faut s’adapter à des contraintes, à des absences prévues, des congés payés, donc c’est beaucoup d’anticipation.
Nous devons être très réactifs pour nous assurer que le service soit fourni à temps et trouver des solutions rapidement. Il y a beaucoup de planification à court terme, à moyen terme et à long terme impliquée également.
Qu'est-ce qui vous plaît au quotidien ?
Ce que j'apprécie le plus, c'est que chaque jour est très différent ! Avoir des situations différentes à gérer chaque jour ; au fil des mois, nous avons rencontré de nombreux cas, mais c'est vrai qu'au début, il y avait beaucoup d'apprentissage sur la gestion de situations diverses. Les journées sont très dynamiques et variées. On peut avoir des problèmes RH avec des employés confrontés à des particularités ou même des travaux sur le terrain si un bus doit être changé. Il faut être assez flexible et polyvalent.
Alors, ici nous avons un Directeur de réseau, Maxime LARONDELLE qui a un rôle double, il gère les réponses à appel d’offres et est présent pour comprendre les problématiques terrain. Le responsable d’exploitation gère les missions évoquées précédemment. Ici, nous n’avons pas de directeur d’exploitation car nous sommes un petit réseau.
Rencontrez-vous des problématiques au quotidien vs le reste de l'année ?
Le défi principal, c’est la formation des intérimaires liée au recrutement pour la période estivale. Il faut prendre le temps de former ces personnes, aujourd’hui, ça représente un coût pour l’entreprise, financier et en termes de temps car on souhaite que l’intérimaire soit à l’aise sur ses services.
On investit une semaine de formation pour repérer les lignes, les véhicules, les différentes procédures donc c’est un ensemble sur les 5 jours de formation que je mets en place pour chaque nouvel arrivant, ce sont 5 formateurs/formatrices différents qui les assistent. Même si nous sommes un petit réseau, nous avons quand même 70 salariés mais finalement, on voit très vite les mêmes visages et c’est assez familial. Il y a une bonne ambiance de travail ce qui nous permet de fidéliser plus facilement.
Comment avez-vous instauré cette atmosphère familiale au sein de l'exploitation ?
L’esprit de famille a toujours été présent ici. C’est quelque chose qui m’a attiré. Dès les premiers jours, je l’ai ressenti. Toutes les portes sont ouvertes, c’est un appel à l’échange, on peut discuter avec tout le monde.
Quand préparez-vous la saison estivale ?
Déjà à la fin de saison de l’année N, on fait le point avec l’intérimaire pour savoir si le travail, l’ambiance de travail et le réseau lui ont plu et on fait déjà un travail pour savoir si l’intérimaire souhaite travailler pour la prochaine saison avec nous. C’est donc un travail sur toute une année ; ça se calme un peu en hiver mais dès le mois de mars, je me relance dans le recrutement pour savoir s’ils sont disponibles, à quelle période, c’est beaucoup de travail en amont pour préparer et ajuster les besoins en fonction des congés payés des salariés.
Avez-vous la chance de revoir les mêmes intérimaires année après année ?
Alors justement c’est un avantage chez nous. Quand les saisons se passent bien et quand les intérimaires sont contents de l’environnement et de la qualité de travail, ils sont amenés à revenir ; C’est vrai qu’on a des personnes qui reviennent année après année comme des retraités, des personnes qui recherchent un complément d’activité sur l’été, on a beaucoup de profils différents ce qui est aussi une force pour nous.
La pénurie de conducteurs est un réel sujet pour vous ?
Pour nous, non car nous avons nos effectifs et nous ne sommes pas en négatif ce qui nous permet d’assurer correctement nos services et éviter des pénalités. Aujourd’hui, on a cette chance mais aussi le fait de disposer de suffisamment de ressources en intérim. Mais ça n’a pas été toujours le cas. Nous avons aussi de gros problèmes de logements sur la bassin d’Arcachon. C’est aussi un critère de notre côté de savoir si le candidat a la possibilité de se loger sur le bassin.
Avez-vous été impliqué dans l'élaboration de l'offre commerciale pour la période estivale ?
On est force de proposition en termes d’ajustements et améliorations. Souvent, les ajustements proviennent d’éventuelles réclamations clients que l’on écoute et en fonction de la pertinence de la réclamation, on remonte l’information à notre autorité organisatrice qui ensuite prendra la décision de faire un avenant au contrat, si on change des choses comme des ajouts d’arrêts intermédiaires.
Merci Valentin pour votre retour d’expérience et aux équipes de Transdev Bassin d'Arcachon pour leur confiance !
Nous leur souhaitons bonne route..