Le transport à la demande avec le Proxi’bus
Publié le 21 février 2024
Dans le cadre du renouvellement d’appel d’offres opéré par la Région, Keolis Portes et Val de Brie a repris le secteur de la Communauté de communes de l‘Orée de la Brie depuis le 1er janvier 2023. L’entreprise a repris l’exploitation de 34 lignes commerciales de bus du Pays Briard, dont les services opérés sur les Communautés de Communes de l’Orée de la Brie et du Val Briard.
Au 1er juillet 2023, Keolis Portes et Val de Brie a choisi d’équiper notre solution Geolite pour la gestion et l’organisation du transport à la demande sur le territoire du Val Briard.
Dans cette lancée, depuis le 1er janvier 2024, Hubup fournit l’outil Geolite à Keolis pour la gestion du transport à la demande pour le compte de la Communauté de communes de l’Orée de la Brie.
À cette occasion, nous nous sommes intéressés au métier de conducteur et plus particulièrement au transport à la demande. Nous avons sillonné les routes de la région avec Fabienne, conductrice du Proxi’bus pour comprendre les enjeux et problématiques de son métier.
Le Proxi’bus permet à toute personne demandeuse de se rendre d’un point d’arrêt à un autre, sans limitation due à un circuit ou à des horaires sur les communes de Brie-Comte-Robert, Servon, Varennes-Jarcy et Chevry-Cossigny.
LE RETOUR D’EXPÉRIENCE DE FABIENNE, CONDUCTRICE DU PROXI’BUS
Depuis quand on fonctionne le Proxi’bus ?
Depuis quelques années, mais moi, j’ai commencé le Proxi’bus le 2 octobre 2006.
Et avant le Proxi’bus, que faisiez-vous ?
Au début, je travaillais dans une imprimerie puis j’ai changé de métier en m’orientant vers le transport en commun. J’aime conduire et j’ai eu l’opportunité de commencer le métier de conductrice de bus sur des lignes régulières et scolaires du territoire de Brie-Comte-Robert. Au bout de onze mois de lignes, l’exploitation m’a proposé le Proxi’bus. Je suis ici depuis 16 ans maintenant et je connais le territoire sur le bout des doigts.
Avec le Proxi’bus, je travaille du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30 et c’est vraiment plaisant.
L’offre est donc présente depuis un certain temps dans la région. Avez-vous vu une évolution de la demande depuis vos débuts ?
Ah oui ! Nous avons de plus en plus de clients et l’offre s’est élargie en termes de dessertes.
Et en termes de clientèle, retrouvez-vous les mêmes clients ou transportez-vous toujours de nouveaux clients ?
Les deux !
Et quels sont les types de clients que vous transportez au quotidien ?
Des clients de tout âge, qui vont travailler, se promener, faire leurs courses ou vont à des rendez-vous médicaux.
Je transporte aussi des enfants vers les établissements scolaires et nous avons aussi des personnes à mobilité réduite et personnes en fauteuil roulant. La clientèle est assez hétéroclite.
Cette offre de mobilité s’adresse quand même majoritairement à des personnes à mobilité réduite, non ?
Oui et non, tout le monde peut profiter du Proxibus.
Là, nous sommes actuellement devant le lycée. C’est un point d’arrêt récurrent dans votre journée ?
Oui plutôt ! Je récupère régulièrement des élèves que je dépose chez eux ou que je ramène au lycée ou d’autres établissements scolaires. Attention, je ne fais pas de transports scolaires.
Pour quelles raisons, les lycéens prendraient le Proxi’bus à la place d’une ligne scolaire ?
Parce que justement, il n’y a pas de lignes scolaires ou ce sont des lignes existantes le matin et en fin de journée. À l’inverse, le Proxi’bus peut desservir pendant les heures creuses.
Le service ne fonctionne que du lundi au vendredi. Et pourquoi pas le samedi ?
À l’origine, nous avions proposé le samedi après-midi, mais ça ne fonctionnait pas. Nous avions très peu de réservations ce jour-là.
Pourquoi les clients voyageurs préfèrent-ils le transport à la demande aux lignes régulières ?
Les lignes sont impersonnelles alors qu’avec le transport à la demande, vous créez du lien et offrez une mobilité personnalisée.
Avec le Proxi’bus en tant que conductrice, nous ne sommes pas dans une routine quotidienne, des réservations arrivent, s’annulent, les trajets ne sont pas les mêmes et les journées ne se ressemblent pas.
De manière générale, j’imagine que vous avez pu constater une évolution de l’offre de mobilité sur le territoire. C’est exact ?
Alors oui, complétement ! Les opérateurs de mobilité ont changé et le périmètre de l’offre s’est étendu.
La Communauté de communes propose en plus du Proxi’bus, une offre de mobilité appelée le Brie Bus. Quelles sont les différences avec le Proxi’bus ?
Alors, aujourd’hui, c’est un peu particulier, je n’ai pas mon véhicule orange pour le Proxi’bus car il est en maintenance donc je prends le véhicule du Brie Bus. Le Brie Bus est gratuit. C’est une navette urbaine avec des horaires et il circule le dimanche matin et les jours fériés. À l’inverse, le Proxi’bus est un service payant, qui fonctionne à la demande du lundi au vendredi et sur quatre communes. Les clients voyageurs réservent leur place dans le Proxi’bus par téléphone ou par internet.
Pour vous, quelles seraient les qualités d’un bon conducteur, d’une bonne conductrice ?
Il faut être très patient.e. Chaque client a son caractère, il faut être sympa en étant sincère.
Oui, et c’est avant tout un métier de proximité. Vous confirmez ?
Oui tout à fait, un métier de relations aussi. J’aime beaucoup cette proximité, cette aide qu’on apporte aux clients. Ils apprécient beaucoup, donc il faut être patient.e. Bien sûr, il faut être magnanime, il faut essayer d’arranger les choses.
Il faut aussi être prudent.e, faire attention à l’environnement, aux clients voyageurs mais aussi au véhicule plus ou moins imposant selon les services.
D’où vous vient cette passion pour la conduite ? C’est de famille ?
Oui c’est de famille. J’ai toujours aimé conduire et j’en ai fait mon métier.
C’est aussi un métier assez solitaire, qu’en pensez-vous ?
Oui et non. J’ai toujours des clients ce qui me permet de garder du lien mais j’aime aussi ce côté solitaire au volant de mon véhicule. Il faut trouver un équilibre.
Qu’aimez-vous au quotidien avec votre métier ?
Les relations avec mes clients.
Qu’est-ce qui est, selon vous, le plus agréable dans votre métier et le plus compliqué à gérer ?
Il faut s’adapter, il faut être flexible avec les réservations de dernières minutes. Normalement, pour une réservation le jour même, il faut deux heures minimum entre l’heure de l’appel du client et sa réservation.
Et le plus agréable dans tout ça ?
Les horaires. C’est du lundi au vendredi.
Constatez-vous une linéarité dans l’activité ou y a-t-il une saisonnalité ?
L’activité est plutôt constante même si l’on constate une légère baisse en période de vacances scolaires. Cela dit, les clients voyageurs ont toujours besoin de se déplacer pour se rendre chez le médecin ou faire leurs courses.
Merci à Fabienne et aux équipes de Keolis Portes et Val de Brie pour leur confiance ! Nous leur souhaitons bonne route.