La digitalisation du réseau Tout’enbus

Publié le 8 août 2024
Philippe, conducteur du réseau Tout'enbus
Guide horaires -digitalisation avec SAEIV
Digitalisation de Tout'enbus - Hubup Livemap

Aurélien Marcon-Blache, responsable DSI pour le réseau Tout’enbus à Aubenas, partage son expérience sur l’évolution technologique du réseau de transport. Depuis 2019, il améliore la mobilité en utilisant des systèmes embarqués et des outils numériques pour simplifier et optimiser les trajets des usagers.

LE RETOUR D’EXPÉRIENCE D’AURELIEN MARCON-BLACHE, RESPONSABLE DSI POUR LE RESEAU TOUT’ENBUS

Aurélien, peux-tu te présenter ?

Aurélien, je suis responsable de l’étude des lignes et des horaires, ainsi que des systèmes embarqués, de la communication et du contrôle de l’exploitation du réseau Tout’enbus à Aubenas.

Depuis combien de temps travailles-tu pour la Communauté de Communes du Bassin d’Aubenas ?

J’y travaille depuis janvier 2019.

Et que faisais-tu avant ?

Avant, j’étais conducteur de bus pendant 13 ans sur un réseau urbain à Valence dans la Drôme, ainsi que dans d’autres exploitations. Bien que je n’aie pas fait d’études en rapport avec le transport, ayant obtenu un Bac en électronique et un DUT en télécommunications des réseaux informatiques, ma passion pour les bus remonte à mon enfance. Depuis l’âge de 10 ans, je suis fasciné par les bus, et aujourd’hui, j’ai la chance d’en avoir fait mon métier.

Quel est ton rôle aujourd’hui au sein de la Maison de la mobilité d’Aubenas ?

J’améliore la mobilité au sein de la Communauté de Communes en utilisant les nouvelles technologies et en analysant les fréquentations pour adapter les lignes et répondre aux demandes des usagers. Mon objectif est de simplifier certaines lignes ou parcours qui peuvent sembler compliqués en termes d’horaires et de lisibilité pour les usagers.

Il est nécessaire d’être flexible pour adapter l’offre au mieux. L’offre évolue-t-elle régulièrement ?

L’offre évolue partiellement en septembre, mais des ajustements sont également effectués tout au long de l’année. Par exemple, nous pouvons modifier un horaire en réponse à une demande ou à un changement de GTFS. Ce n’est donc jamais figé.

Y a-t-il également une différence dans l’offre entre la saison estivale et le reste de l’année ?

Non, l’horaire de base des lignes reste constant toute l’année. Certaines courses ne circulent que pendant la période scolaire, et quelques-unes sont suspendues les samedis pendant les vacances scolaires. Nous avons également une navette estivale qui fonctionne les dimanches et les jours fériés durant l’été.

Qu’as-tu pu mettre en œuvre en matière de nouvelles technologies pour améliorer la mobilité ?

Hubup déjà ! L’outil simplifie la vie des conducteurs en leur fournissant un guidage détaillé des arrêts et des horaires mais aussi leur avance/retard. En entrant leur course, ils ont le déroulement complet de leurs missions sur la journée, ce qui limite les erreurs.

En dehors des nouvelles technologies, j’ai mis en place des fiches de courses plastifiées pour leur offrir une vue d’ensemble claire de leurs missions quotidiennes. En ce qui concerne les affichages, je veille à ce qu’ils soient aussi clairs que possible.

Nous avons plusieurs projets numériques en cours pour continuer à améliorer nos services. Nous allons aussi refondre le site internet pour améliorer l’expérience utilisateur pour nos voyageurs, même s’il ne concerne pas directement les conducteurs.

Bien avant l’entrée en vigueur de la Loi LOM, nous publions déjà nos données sur le point d’accès national, qu’il s’agisse de données en temps réel ou de données statiques au format GTFS. La cartographie était également accessible sur Google Maps. Nous diffusons les informations voyageurs via plusieurs plateformes telles que Hubup, MyBus et Transit, afin que les utilisateurs puissent accéder facilement à ces informations par différents canaux. Notre population, bien que vieillissante et moins familière avec ces outils numériques, commence à les adopter progressivement.

Vous êtes en pleine digitalisation depuis 2020. Continuez-vous malgré tout à maintenir les guides horaires papier ?

L’objectif est de les digitaliser et de ne les imprimer qu’à la demande. Pour l’instant, nous continuons à les maintenir et nous évaluons les stocks en fin d’année pour ajuster notre approche en conséquence.

Vois-tu une évolution en termes de quantité de guides horaires distribués sur les dernières années ?

J’ai l’impression que nous en avons distribué beaucoup moins cette année. Pourtant, la fréquentation ne diminue pas. Les usagers consultent de plus en plus les horaires en ligne, et avec la multiplication des outils disponibles pour trouver ces informations, le guide horaire papier devient progressivement obsolète. Si nous constatons une diminution significative des stocks, nous envisagerons peut-être de passer exclusivement à des versions numériques. Nous continuons à fournir les horaires par téléphone, mais nous recevons de moins en moins de demandes car les gens deviennent plus autonomes. Notre rôle à la Maison de la Mobilité est justement d’aider les usagers à devenir autonomes.

Selon toi, est-ce une nécessité d’avoir accès à ces informations ?

Je considère que c’est devenu indispensable d’avoir un accès rapide et fiable à ces informations. Cela rassure les usagers de savoir que les informations qu’ils consultent sont réelles et actuelles, notamment en ce qui concerne les horaires de bus et les informations sur les trajets. La région dispose déjà de l’application Oura qui couvre tous les réseaux d’Auvergne-Rhône-Alpes, y compris Tout’enbus. Nous recommandons également aux utilisateurs de télécharger notre application Hubup.
Mobilité en Ardèche - Bus

Merci Aurélien pour ton retour d’expérience et aux équipes de Tout’enbus pour leur confiance ! Nous leur souhaitons bonne route.